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lundi
Rêve en vol
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J'ai rêvé d'avion. Je revenais de Singapour ou de Hong Kong.
Mais c'était plutôt une arrière cuisine de restaurant, avec ses sièges individuels.
Rien n'était sûr. Je n'avais pas embarqué comme il se doit.
Je ne savais pas si j'étais à la bonne place.
Nous n'étions qu'une vingtaine.
Je ne savais pas si j'étais à la bonne place.
Nous n'étions qu'une vingtaine.
Et puis tout le personnel s'affairant et nous considérant comme " de trop" et dérangeants.
J'ai cherché un escalier, un étage, de vrais passagers dans un vrai couloir d'avion, mais l'escalier menait à une porte blindée et fermée.
Retour en dessous, en soute ? En coulisses ?
Pas de toilettes dignes de ce nom, elles étaient occupées comme des placards remplis de plateaux-repas et de vivres.
Voilà qui commençait à me soucier...
Je prends place néanmoins sur un autre siège, isolé, pour un service de repas.
Passagère clandestine d'un voyage incontrôlé ?
L'eau qui entre
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Pluies fortes sous les rizières
Pluies qui mouillent et rendent transparent
Pluies douces d'ici
Juste ce qu'il faut pour ne pas plier de sécheresse
Pluies molles d'ailleurs,
Qui coiffent et refroidissent trop
Se réveiller sous la pluie dans les oreilles
Entendre ce bruit de vivre délicieux.
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Pluies fortes sous les rizières
Pluies qui mouillent et rendent transparent
Pluies douces d'ici
Juste ce qu'il faut pour ne pas plier de sécheresse
Pluies molles d'ailleurs,
Qui coiffent et refroidissent trop
Se réveiller sous la pluie dans les oreilles
Entendre ce bruit de vivre délicieux.
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dimanche
La journée particulière de haut en bas
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Hier sans aucun doute une journée particulière.
J'ai reçu un courrier, j'ai déchiré une lettre.
Tu m'as enfin donné des nouvelles.
Toi l'amie de longue date, celle dont on dit " Vous êtes soeurs ? " au terrasses de café où nous rions.
Mais je t'avais fait de la peine il y a un an tout juste. Je n'avais pas compris à quel point tu avais besoin de ma présence. J'avais mal vécu cet nième séjour dans cette ville normande où trop de chagrins m'attendent au coin des maisons et je t'avais écrit " Je ne vais pas revenir bientôt".
Devastée, tu m'avais imposé un silence, une petite mort.
Je me demandais si je devais vivre sans toi. Je te connais, tu as un sacré carafon et, contrairement à moi, tu ne reviens guère vers ceux dont tu te débarrasses un jour. Tu romps et tu avances. Moi j'aime encore, pour toujours et je recrées des ponts entre hier et vers le futur, j'en ai besoin. Je pars et je reviens, c'est ma façon d'aimer.
Tu n'es pas comme cela. Nous en avons parlé, car nous parlons de tout, de tout.
J'attendais donc. Presque silencieuse sauf en pensées. Et il y a un mois je t'ai laissé un message au boulot, sur le répondeur. Quand tu ouvres ta boutique, ta nouvelle vie, ton choix, ( si audacieux et si réussi !)...tu les lis. J'ai appelé sachant que personne n'y était et que tu pourrais aussi m'effacer à ta guise.
Et ce jour particulier d'hier... toi aussi tu m'as fait signe. Ah ?
Une carte et de Venise, en prime. Comme j'ai souri !
Un arc-en-ciel.
La lettre que je t'ai écrite, je l'ai déchirée ensuite.
Tu dis souvent " Ta notion de temps n'est pas celle des autres"
Trop spontanée, trop impatiente, et trop imposante et trop en attente et trop et trop...
La lettre d'amour que je t'avais écrite en retour était trop forte et fébrile.
Je sais que tu préfères les face à face, comme moi, et je ne veux plus t'écraser de "ton égoïsme" comme tu m'as dit. Je ne veux pas non plus creuser les digues et te faire pleurer car je sais que quand nous pleurons maintenant c'est un orage, une hécatombe.
Alors je trouverai la façon douce et simple. "Discrètement" sera-t-il le mot que j'apprendrai un jour ?
Pourtant nous sommes tout sauf cela, toi et moi.
L'amitié est comme l'amour. Je le savais déjà. Je le sais tout à fait.
Tu dis parfois que s'il fallait tout recommencer ce serait avec une femme... Et peut être avec moi.
Je ne t'ai pas assez écoutée.
Je suis encore là, tu le sais.
Et pour tout.
Nous le voulons.
Toi aussi qui est là et qui lis, tu le sais.
Toi aussi qui est là et qui lis, tu le sais.
Etre
Encore là
Les uns pour les autres
Et surtout ce qu'on ne sait pas.
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samedi
Cette belle journée, je le savais
Aujourd'hui fut un autre jour.
Les merles semblaient promettre quelque chose
La lumière était là dès 5h30 et je me suis souvenue que c'était ta date d'anniversaire, mère disparue.
Hier je ne m'en souvenais plus, je cherchais le jour. Ce matin je l'ai trouvé.
Je t'ai souri.
Et puis plus tard dans la cuisine, assise simplement et même pas habillée, j'étais entrain d'écrire une lettre à une amie qui te connait encore et te voit. Toi que j'ai tant aimé. Ma passion ultime, mon L. brisé.
Elle me dit que tu n'as guère changé, hélas, elle le dit avec un ton désabusé et déçu.
Je me suis souvenu que mes collègues m'avaient dit dès notre "première semaine " ensemble
"Il ne te mérite pas"
Mais ce n'est pas ce que je veux dire là. Je veux dire que ce matin j'ai découvert qu'enfin, enfin, je ne t'aime plus.
Ma peine a coulé et je l'ai écrite. J'aime tout de nous et nous sommes merveilleux mais non, je n'attendrai plus jamais.
Si je te revois je te verrai avec ma distance. J'ai fini de me prendre dans tes filets.
Les souvenirs restent à leur place, rangés et briqués comme un joli pont d'où je peux me pencher.
Les souvenirs restent à leur place, rangés et briqués comme un joli pont d'où je peux me pencher.
Maintenant sans tomber.
Alors oui, j'ai pensé, c'est vraiment une belle journée.
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La rencontre d'hier sera demain
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Nous sommes bien peu de choses et si je ne l'ai pas assez dit c'est que je l'ai trop pensé.
Mais hier j'ai fait une rencontre. Une de ces jolies choses que l'ordinateur permet.
Dans son vivant de réalité.
Elle me lit et habite près de chez moi et cela nous a surprises et enchantées. Et elle habite précisément là où je vivais avant, pas loin, nichée dans un vallon et ses collines. Un Paradis.
A eux deux, trois batisses d'un hameau qui en compte quatre. Perdus dans la nature. Aprés eux rien d'autre que les bois et les monts.
Le thé sur la terrasse en bois. les mots. Les yeux simples.
L'Inde entrée dans leur vie via son métier de photographe à lui.
Leurs livres à deux et les siens à elle. Posés dans l'entrée, rappelant son passé de libraire.
Je suis repartie filant dans les routes où les herbes frôlent la voiture de chaque côté, tu vois ?
Dans ce coin où je venais marcher longtemps quand je vivais à deux pas. Sauvage nature, solitude, liberté, vue à perte de vue. L'homme y est l'intrus. C'est ce que j'aime.
Je n'ai pas voulu trop penser. Je savais que chez eux je retrouverais des rêves non encore réalisés. Comme celui d'un lieu ouvert sur la nature avec des bouts de maison à plusieurs.
La quatrième maison de pierres, très proche de leur groupement d'habitat vient d'être vendue. Il y a tout à y refaire, travail de Titan. Premiers voisins depuis 15 ans...Inquiètudes ?
La quatrième maison de pierres, très proche de leur groupement d'habitat vient d'être vendue. Il y a tout à y refaire, travail de Titan. Premiers voisins depuis 15 ans...Inquiètudes ?
Et voilà qu'ils se sont trouvés et reconnus ceux là. Le "nouveau couple" : archéologues de 26 ans, bientôt parents et eux, "les vieux de la vieille", qui seront un peu leurs anges gardiens ... "Leurs parents " m'ont-ils dit.
Heureux.
Repartie calmement.
Persuadée que tout est possible
C'est ainsi que je veux vieillir sans vieilllir
Vivre sans demeurer
Etre en mouvement
.
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vendredi
L'entre-moi
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L'écart entre moi
A pris sa place
Mille fois
Recommençons alors
Refaisons
Le creux et la bosse
Nos contrefaçons.
Que l'écart féroce reçoive une leçon
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Il pleut de nous
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Dormir avec toi dans la moiteur d'une mousson
La pluie qui cogne sur le plafond
Une tôle ondulée qui crépite
L'amour s'invite.
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Tout en l'air nous moi je l'himalaya
C'est simple on va tout recommencer depuis le début.
Au fond mes blogues me servent à cela.
Ils sont à la fleur de la peau et ils aiment s'ébattre.
Se faire la malle aussi et ils s'ennuient très vite.
Se sont des petits drapeaux comme ceux qui grimpent mon Himalaya.
Quel nom plus beau que celui là ?
Il faudrait le conjuguer
J'himalaya et toi ?
Alors on va tout recommencer.
Commencer est ce que je préfère.
Te rencontrer, me rencontrer, me défier et envoyer tout en l'air.
C'est cela qu'on va faire.
(Et ne pas se prendre au sérieux, ça c'est le plus important )
.
mercredi
Contre toi cette joue d'un moment pas d'autre
J'ai pensé à une joue contre une joue
Comme cela, d'une douceur de soie
Je serai derrière toi, tu seras assis(e)
Je serai dans ton dos, lente, lentement
Je m'approche en me courbant
Tu le sais tu le laisses faire
Je ne vois pas ton sourire mais il s'installe gourmand
Doucement je t'entoure de mes bras
Autour de tes épaules qui se donnent, lourdes, sans retenue
Car le corps a changé
Il écoute
Je me penche vers toi, le long de ton cou
Nos cheveux se frôlent
Un petit bruit dans les oreilles
Le froissement de nous
Et puis juste au bon moment et sans chercher rien d'autre
Je colle ma joue contre la tienne
Le sourire a grandi, il pourrait presque rire
Rire de la simplicité et de tout ce qui s'accorde en cet instant précieux
Ne plus bouger
Lire au dedans, oreilles collées qui se respirent
M'appuyer un peu
Te courber à peine pour me porter au coeur
De cette pression légère, de ce poids talentueux
Pourrais je m'empêcher de tourner la tête pour t'embrasser ?
Il le faudrait
Pour que tout reste imprimé là
Avec chacun à sa manière
La liberté d'inventer la rencontre sans son trépas
Mes bras autour de tes épaules
Une minute, une seconde où la vie bat
Et ce son plus que tout autre
Est celui qui nous va.
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Comme cela, d'une douceur de soie
Je serai derrière toi, tu seras assis(e)
Je serai dans ton dos, lente, lentement
Je m'approche en me courbant
Tu le sais tu le laisses faire
Je ne vois pas ton sourire mais il s'installe gourmand
Doucement je t'entoure de mes bras
Autour de tes épaules qui se donnent, lourdes, sans retenue
Car le corps a changé
Il écoute
Je me penche vers toi, le long de ton cou
Nos cheveux se frôlent
Un petit bruit dans les oreilles
Le froissement de nous
Et puis juste au bon moment et sans chercher rien d'autre
Je colle ma joue contre la tienne
Le sourire a grandi, il pourrait presque rire
Rire de la simplicité et de tout ce qui s'accorde en cet instant précieux
Ne plus bouger
Lire au dedans, oreilles collées qui se respirent
M'appuyer un peu
Te courber à peine pour me porter au coeur
De cette pression légère, de ce poids talentueux
Pourrais je m'empêcher de tourner la tête pour t'embrasser ?
Il le faudrait
Pour que tout reste imprimé là
Avec chacun à sa manière
La liberté d'inventer la rencontre sans son trépas
Mes bras autour de tes épaules
Une minute, une seconde où la vie bat
Et ce son plus que tout autre
Est celui qui nous va.
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mardi
Entre eux
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On ne sait pas par où passer
On se nourrit d'un creux et d'un baiser
Les orteils entre les pieds on cueille des ritournelles pour des scaphandriers
Un jour un matin une nuit
On se retourne sur l'oreiller
On suce un bout de dentelle en le regardant dormir
On s'étale rassasiée
La vie s'invite aux soupirs de plaisir.
Jamais dormir.
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vendredi
Les beaux jours où demain ne fera pas peur
.
Tu as ta tête souriante
Tu es en marche
Tu as une vision de nous
Déployée
Tu nous aimes
Tu veux nous garder
Et faire bouger
Je nous aime toi comme cela.
.
Tu as ta tête souriante
Tu es en marche
Tu as une vision de nous
Déployée
Tu nous aimes
Tu veux nous garder
Et faire bouger
Je nous aime toi comme cela.
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jeudi
Est-ce que c'est une amie ?
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Est-ce que la tristesse, ce genre d'élastique qui tire un peu en arrière, ce genre de menottes qui appuient sur les poignets,
Est-ce que la tristesse ?
Est-ce que la tristesse est devenue une amie maintenant
Une amie très souple et volatile
On dirait que tu sais moins lui prêter attention
Tu lui prêtes ton corps mais tu gardes une distance quant à ses fréquentations
Tu sais qu'elle est chez elle
Et tu es chez toi
Tu sais qu'il lui en faut peu
Pour partir
Pour revenir
C'est à toi de l'habiter un peu
Lui faire robe de bal
De plumes, de carnaval
La rendre soyeuse et lui offrir une barque
Des algues dans ses cheveux
Des mains longues et fragiles
Qui toucheront l'eau du lac
De ta beauté tranquille
Tu pousses la barque, un seul geste suffit
Regarde la partir, glisser sans se retourner
Petite soeur de l'ultime.
.
Est-ce que la tristesse, ce genre d'élastique qui tire un peu en arrière, ce genre de menottes qui appuient sur les poignets,
Est-ce que la tristesse ?
Est-ce que la tristesse est devenue une amie maintenant
Une amie très souple et volatile
On dirait que tu sais moins lui prêter attention
Tu lui prêtes ton corps mais tu gardes une distance quant à ses fréquentations
Tu sais qu'elle est chez elle
Et tu es chez toi
Tu sais qu'il lui en faut peu
Pour partir
Pour revenir
C'est à toi de l'habiter un peu
Lui faire robe de bal
De plumes, de carnaval
La rendre soyeuse et lui offrir une barque
Des algues dans ses cheveux
Des mains longues et fragiles
Qui toucheront l'eau du lac
De ta beauté tranquille
Tu pousses la barque, un seul geste suffit
Regarde la partir, glisser sans se retourner
Petite soeur de l'ultime.
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mercredi
Nos transformations
J'ai tourné la tête vers toi. Je t'ai dit
"Nous sommes heureux ensemble"
Tu as souri.
Je t'ai chanté une berceuse, une berceuse d'une langue inventée, qui remonte de loin,
de tous les peuples premiers.
Cette langue serait-elle l'amour ? Qui, quand on le fredonne, nous découvre vivant ailleurs.
Nous savons parler des langages que personne ne nous a appris.
.
.
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lundi
Déroutes, dés jetés
.
Je pense chaque jour qu'un jour tu ne seras pas là
Ainsi je suis faite d'une immortalité insistante
Je pense chaque jour : aurais-je donné assez d'amour ?
T'aurais-je aimé assez ?
Assez, quel vilain mot !
Il se mâche comme mal culotté, mal ficelé, mauvaise impasse
Assez mais de quoi
De quoi cette quantité ?
Rien ne rime alors avec aimer ?
De trop, de mal, de joie, de peur, de pourquoi
Il n'est jamais qualifié, jamais on ne le reconnaît
Pourtant chaque jour je pense " Comment vivrais-je sans toi ?"
Et toutes ces questions auxquelles rien ne répond sauf à toucher un fond
Ce fond, cette chute, cette noirceur qui perd tout en route
.
Je pense chaque jour qu'un jour tu ne seras pas là
Ainsi je suis faite d'une immortalité insistante
Je pense chaque jour : aurais-je donné assez d'amour ?
T'aurais-je aimé assez ?
Assez, quel vilain mot !
Il se mâche comme mal culotté, mal ficelé, mauvaise impasse
Assez mais de quoi
De quoi cette quantité ?
Rien ne rime alors avec aimer ?
De trop, de mal, de joie, de peur, de pourquoi
Il n'est jamais qualifié, jamais on ne le reconnaît
Pourtant chaque jour je pense " Comment vivrais-je sans toi ?"
Et toutes ces questions auxquelles rien ne répond sauf à toucher un fond
Ce fond, cette chute, cette noirceur qui perd tout en route
Je n'en veux pas.
.
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samedi
mercredi
Sous les caresses
.
La vie serait délicieuse sous les amandiers
On attendrait toute l'année sans rien faire
On regarderait des yeux
On rirait de nous et de nous rire encore on dirait
"Mieux vaut les amandiers"
D'un coup éclaterait l'amour de vivre
Nous serions partout
Dans chaque branche, chaque soleil
Le vert étalé
Nous serions repus de notre fierté
Le fruit est croquant sous l'écorce dure
On se caresserait d'abord sur ce velouté
Esclaves du soleil nous serions
Pleins de promesses
Sans retour
Tout trouvés
.
L'amour cerises
Retrousse tes manches
L'amour est à croquer
Hier j'ai déposé dans ton cou des baisers
Sommes nous loin ?
Les corps sont timides de trop s'être salués
Ils ont la distance des grands retours
On ne sait pas toujours comment l'amour faire quand il mange à la table tous les jours
Le baiser se dépose comme la cerise sur ce cerisier
Dessous tout est perle
Dessous on est cachés.
.
Emois
.
Tu ne dis rien.
Tu es l'amour qui s'invite à ma table et me pousse sur le toboggan
Tu es l'intime de mon intime intérieur galant
Tu ne dis rien
Tu te glisses en moi
Tu es ma maladie et ma force
Le retour sur un continent
La solitude, les diamants
L'extrême poids
Et d'un rien tu tournes volte-face
Tu es moi, ma faiblesse sans voix
L' émotion souveraine sous mon toit
..
Face à face
.
Le coeur n'a pas de limites
Le coeur est suspendu
Au bout de ton menton juste à la lisière de l'autre
L'amour n'a pas de limites
De toi il prend le ton, la mesure et la fuite
L'amour est toi et toi font la suite
D'une histoire suspendue dont les murs sont ta maison.
.
Chanson éternelle
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Il y a cette musique
Celle que j'écris aujourd'hui en écoutant cette musique
Une chanson à la guitare
De ces chansons qu'on a toujours chanté
Auprès des feux, dans les bars, assis dans les vérandas.
Je suis dans une maison de bois, dans une forêt
C'est comme cela que je chante
Que je suis loin dans un pays qui aurait pu me voir naître
Pas loin des indiens, des tipis et de leurs chevaux
L'hiver y est très froid. La buée souffle de tous les visages.
Alors on prend la guitare ou le banjo et on fredonne cet air là
On entend peut être la rivière
J'aime leur chaos, leur intrépidité, amantes de l'eau vive
On entend les rochers
Et on entend l'écho
D'une chanson que tu as peut être chanté toi aussi
Loin d'ici dans un autre monde
Où sous ton jupon tu gardais le chaud
Et puis quand venait enfin l'été
C'était lui qui prenait le banjo et au bord de la rivière soulevait ton jupon
Et de vos gorges claires partait un unisson.
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Il y a cette musique
Celle que j'écris aujourd'hui en écoutant cette musique
Une chanson à la guitare
De ces chansons qu'on a toujours chanté
Auprès des feux, dans les bars, assis dans les vérandas.
Je suis dans une maison de bois, dans une forêt
C'est comme cela que je chante
Que je suis loin dans un pays qui aurait pu me voir naître
Pas loin des indiens, des tipis et de leurs chevaux
L'hiver y est très froid. La buée souffle de tous les visages.
Alors on prend la guitare ou le banjo et on fredonne cet air là
On entend peut être la rivière
J'aime leur chaos, leur intrépidité, amantes de l'eau vive
On entend les rochers
Et on entend l'écho
D'une chanson que tu as peut être chanté toi aussi
Loin d'ici dans un autre monde
Où sous ton jupon tu gardais le chaud
Et puis quand venait enfin l'été
C'était lui qui prenait le banjo et au bord de la rivière soulevait ton jupon
Et de vos gorges claires partait un unisson.
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Dans l'oiseau
.
Hier étendue sur le lit quand la nuit n'est pas encore là
J'ai laissé le merle m'envahir
Il s'est posé sur toute ma peau, tout mon être
Il a chaviré de sa musique, chaque fibre de moi
Je me suis laissée aller, délivrée
J'étais dans les arbres, je n'étais plus dans mon lit
J'étais couverte de vert, j'étais évaporée hors de la chambre
Toi tu ne le savais pas, seule le merle était avec moi
Toi tu ne voyais pas
Il m'avait toute entière, il m'enseignait la volatilité de mon être
Je sentais ses plumes contre moi
Liquéfiée et légère, envoûtée
L'oiseau dans moi.
.
L'amour moqueur
.
Je suis si différente
Pourtant tu sais que je suis là.
Je vis une époque où il faut prendre le temps
Mes tourments et mes désarrois se font un festin
Tu me prends comme je suis
Tu ne demandes rien.
Je suis la pluie, je suis ta vie.
On ne peut pas être loin, distants mais posés l'un avec l'autre
Déposés de nos voeux
Déposés maladroitement mais sûrs.
Nous avons tant vu.
Est-ce cela l'amour ?
L'amour se fout des questions. L'amour est là où tu t'attardes sans soupirs, sans prétention.
Herbe du jour, pénetrante, qui se moque de toi.
.
Toi
.
J'aime les riens
Maintenant notre amour en est peuplé.
Tu es un être exquis, sans prétention et tout en dérision de toi même.
Nous rions, c'est ce que nous faisons ensemble, tout simplement.
Nous rions et nous détestons trop penser à ce que nous pourrions être
Car pour toi il n'y a que le jour le jour
Tu ne veux rien être d'autre que mes petits riens, mon amour.
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Transformations
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La petite route que tu m'as donné
La petite route, là, et ses bas côtés
Cabossée, en déroute.
J'aime ma petite route
J'en ai fait un sentier
Pas de regrets
J'en ai fait un marque-pages
Un alentour, un potager.
.
La petite route que tu m'as donné
La petite route, là, et ses bas côtés
Cabossée, en déroute.
J'aime ma petite route
J'en ai fait un sentier
Pas de regrets
J'en ai fait un marque-pages
Un alentour, un potager.
.
Plus, encore
.
Je ne t'aime plus.
J'ai vidé les mots comme il fallait.
L'illusion est partie chercher d'autres lunes.
Il me reste.
Tout.
Mais plus l'unique déchirure.
Je te vois autrement.
Peut être vivant.
Cette amie me dit que tu n'as pas changé, hélas.
Tu n'as donc pas assez éprouvé. Tu te caches encore.
Nous n'avons plus rien en commun.
Juste le délaissement.
Restons en souvenirs.
Des plus beaux et les certains.
Plus rien ne sera comme celle
Qui pour toi perdît son envie.
Je dois me revenir
.
Je ne t'aime plus.
J'ai vidé les mots comme il fallait.
L'illusion est partie chercher d'autres lunes.
Il me reste.
Tout.
Mais plus l'unique déchirure.
Je te vois autrement.
Peut être vivant.
Cette amie me dit que tu n'as pas changé, hélas.
Tu n'as donc pas assez éprouvé. Tu te caches encore.
Nous n'avons plus rien en commun.
Juste le délaissement.
Restons en souvenirs.
Des plus beaux et les certains.
Plus rien ne sera comme celle
Qui pour toi perdît son envie.
Je dois me revenir
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lundi
Ami-de-moi
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Etre l'ami de soi -même, ce serait déjà bien suffisant.
Etat d'être
Etre
En lenteur et sans mentir
Peut être.
.
Etre l'ami de soi -même, ce serait déjà bien suffisant.
Etat d'être
Etre
En lenteur et sans mentir
Peut être.
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Nos corps, nos âmes
Nous n'étions encore sûrs de rien. Tu jouais encore.
J'étais en sursis, pas indemne. J'étais trop comme ceci ou cela.
Trop serrée dans ma jupe, incertaine, insécurisée.
Je t'accompagnais là où tu allais ce jour là. Mais je restais à côté.
Je détestais tout cela.
Tu jouais, tu frôlais mes limites.
J'aurais dû t'en vouloir, mais.
Et nous nous sommes assis dans ce café parisien très habité, très gai, très.
Le serveur nous scrutait pour essayer de savoir où en étaient ces deux-là.
Difficile à dire.
Et tu régnais.
Nous étions face à face mais tout à coup ce n'était plus possible.
Ton corps en demandait plus. Se rapprocher. Se coller sur la banquette.
Ta main sur ma jupe et puis dessous.
Dans l'air notre moiteur impossible à retenir. Nos peaux et nos tendons dessous en éruption de vertiges.
Ton visage entrant dans le mien. Nous nous appartenons. Ils nous l'ont toujours dit.
L'assurance sauvage. Ta main qui se retient. Plus rien n'est à sa place.
Pas la place ici, assis serrés dans ce café. Pas le moment là dans ce bout de vie. Il y a trop de murs, trop de peurs, trop d'incertitudes et trop de pas assez.
Le corps crie mais il faut partir, se lever.
Sur le trottoir je suis abasourdie. Ce n'est pas cette vie. Ce n'est pas celle que je veux.
Sur le trottoir je suis abasourdie. Ce n'est pas cette vie. Ce n'est pas celle que je veux.
Il faut marcher, vaquer à je ne sais quoi.
Nous marchons dans Paris mais je te déteste. Pourquoi ne m'appartiens tu pas au delà ?
Nous marchons dans Paris mais je te déteste. Pourquoi ne m'appartiens tu pas au delà ?
Pourquoi marcher, pour quoi être debouts ?
Je veux rester dans ce café et mourir d'humidité et de ta chaleur. Je veux me presser contre toi à jamais.
M'évanouir de nos plaisirs et ne rien ni personne ne laisser passer entre nous.
Je veux être toi, au centre.
Je veux ton âme , me diras tu plus tard.
L'as tu ?
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samedi
Mon jardin de roses qui pleure
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Change en moi cette fontaine qui boit trop
Dévale ce torrent qui m'assoiffe
L'unité perdue mon âme est descendue
Dans ce jardin de vieilles roses où c'est moi qui m'attend
Voleuse d'illusions je me retrouve et me prends la main
Inconsolable depuis le temps
.
Change en moi cette fontaine qui boit trop
Dévale ce torrent qui m'assoiffe
L'unité perdue mon âme est descendue
Dans ce jardin de vieilles roses où c'est moi qui m'attend
Voleuse d'illusions je me retrouve et me prends la main
Inconsolable depuis le temps
.
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