mercredi

Rêve d'évi-danse

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J'ai rêvé que je dansais, enfin... je rejoignais un drôle de cours de danse. J'allais pour prévenir qu'une amie ne pourrait y assister et étant venue spécialement sur place je demandais l'autorisation de rester. Je n'arrivais pas à me décider d'ailleurs et leur réponse était floue, en actes plus qu'en mots.

Deux personnes animaient. Une danseuse métis, arabe ou indienne, un mélange de tout cela, je crois, presque naine et contorsionniste et un grand danseur aux cheveux noirs, avec un costume théâtral. Une grande veste lâche à épaulettes.
Les exercices proposés étaient puissants et décontractés. Beaucoup de pas scandés, à l'espagnole, des jetés, des sauts dans tous les sens, et qui rebondissaient sur le mur gaiement. Beaucoup d'envols, de rythme à quatre ou à deux, dans un grand espace. Beaucoup de joie. Nous portions des tenues à l'image du danseur. Lâches, tissus roulants et tourbillonnants, couleurs, voiles. J'avais le sentiment de retrouver mes sources, ma famille de corps.

A un moment donné un drame se passe sur une grande terrasse en marbre, au dehors. C'est la nuit. La danseuse est assassinée. Il reste sa tête au sol, comme une statue, et avant qu'elle ne ferme les yeux je lui chuchote " Je sais que ce n'est pas vrai. Je trouverai qui a fait cela. Je sais que ce n'est pas vrai."

Avant de venir j'étais dans un bus dans une grande ville inconnue nommée Toulouse mais entourée de hautes collines et de carrières d'ocres roses et jaunes. Le temps s'est tout à coup rafraichit mais je garde ma robe et mes sandales mais...en chaussettes, et c'est très moche, les chaussettes sont trop grandes. Je laisse sur le parking d'une colline sableuse mes parents ou une famille ?  ou tout un groupe ? C'est le soir, je prends ce bus pour aller à ce stage de danse. Je demande des tas de renseignements au chauffeur, une femme, car je ne sais où descendre et je ne sais comment revenir ensuite. Elle me rassure sur les horaires et les arrêts. Ensuite j'arrive bien dans la salle de danse. Tout le monde dépose de ci de là ses affaires. Sacs, vestes, foulards, tout est coloré. La salle est dans une pénombre orangée et je parle aux deux danseurs. En me répondant, la danseuse fait des exercices acrobatiques tout en restant assise au sol. Je suis impressionnée. Ils me sourient et ne semblent pas intéressés par mon excuse pour être là " Je viens à la place de...qui ne peut venir". Ils me renvoient leur silence et leurs regards en coin pour toute réponse. L'air de dire "Tu sais ce que tu as à faire". 

Je me vois ainsi, plus tard, à la fois dansant mais pas tout à fait sûre d'en avoir le droit à cet endroit. Mais tous autour m'indiquent que le droit n'est pas à prendre ou à quémander ici, il est en toi, très simplement. Tout le monde va, danse, sans penser, sans qu'il y ait de différences entre les uns et les autres. C'est le corps qui parle, qui saute, trépigne, tourne, embrasse l'espace et les danseurs autour. A un moment je suis proche de quelqu'un, nous faisons des pas ensemble, nous continuons, nous jouissons de cette découverte, de cette harmonie, telle que la danse le permet, elle seule en de tels moments fabuleux. Nos mains glissent et se prennent. Je vois nos deux mains. Mon coeur bat de joie. Je me réalise. Le bonheur se remplit totalement. En boucle vivante nous sommes parcourus, simplement, d'évidence.


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