Je suis dans un endroit escarpé plein de maisons très belles à flanc de colline. Je ne sais pas s'il y a la mer en dessous, on pourrait le penser.
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J'erre sur les sentiers une fois de plus à moitié fugitive. De nulle part implantée, je sillonne les chemins entre les maisons. De grandes maisons. Parfois le sentier est une terrasse en bois, tout simplement des pontons, des entrelacs d'escaliers qui zigzaguent. Parfois il faut passer directement sur la terrasse d'une maison pour retrouver le sentier plus loin.
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Il y a de grandes fenêtres et beaucoup de maisons vides mais l'une d'elles est grande ouverte et j'entends de très beaux chants. Une chorale, des professionnels sans doute car l'harmonie est profonde, de multiples voix d'hommes s'entre-mêlent parfaitement. Ce chant est comme une vague. Il s'étale. C'est merveilleux. J'ai la mélodie en tête, son mouvement.
Je ne distingue que le haut des têtes à travers la fenêtre d'une belle pièce, spacieuse
Le chef d'orchestre me voit et baisse les stores en bambou.
Je reprends mon trajet, j'enjambe une balustrade.
Serais-je une cambrioleuse ? Cambrioleuse de vue, d'atmosphères, d'escaliers qui montent et redescendent toujours plus serrés contre la falaise ? Je suis en maraude de là. Je scrute et vire et cherche. La musique est restée en moi, les choeurs reprennent de plus belle. La répétition se poursuit.
Serais-je une cambrioleuse ? Cambrioleuse de vue, d'atmosphères, d'escaliers qui montent et redescendent toujours plus serrés contre la falaise ? Je suis en maraude de là. Je scrute et vire et cherche. La musique est restée en moi, les choeurs reprennent de plus belle. La répétition se poursuit.