mercredi

Ma rosée.



Juste sur ta joue posée.

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lundi

Un objet, des souvenirs chauds quon croyait loins

Le bruit du ventilateur le soir dans mon lit.
Un lit, deux lits, trois lits, tant de lits dans la moiteur asiatique
J'ai revu cet hôtel de la grande ville devenue amie
Trottoirs remplis jour et nuit
Pollution et chaleur à laquelle on ne pense plus
Et puis allongés dans la chambre
Une chambre, deux chambres, trois chambres
Du Nord au Sud
Bruit du ventilateur qui ronronne et occupe la nuit
On cherche le sommeil
Le corps est dans la tête avide de fraîcheur
Le ventilateur tourne et retourne sur tes pas

Hier j'ai revu mes lits de là bas.


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dimanche

Et j'ai pleuré, rien d'autre à penser, mon coeur.

Dans le ciel du soir hier
Il y avait trop de messages
Il y avait tant de signes
Je me suis accroupie et je n'ai plus baissé les yeux

Dans le ciel il y avait ma vie
Qui parcourait de long en large
Et toi, et toi, et moi, et nous et eux

Dans le ciel hier mon coeur était parti et puis il s'est accroupi aussi par terre à côté de moi
Et il m'a dit : regarde toi.





Les martinets sont aussi venus frôler ma mémoire, c'est vrai.

Ils étaient imposants, en groupe, décidés, fulgurants.

Il n'y avait rien à dire.
Alors j'ai pleuré, bien sûr.
C'était tellement.





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samedi

Ainsi perles

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Les choses sont ainsi faites en cette vie où on ne comprend rien qu'on en comprenne encore moins.
Ainsi d'une raison se perd une espadrille et folle devient-elle en se mettant à genoux devant ton coeur en balance
Ainsi d'un sombre et perdu s'enroule autour du cou des sauterelles qui se bousculent et folles aussi elles te font la vie aussi
Perles sans bruit la vie avance et trépigne et recule et recommence.
Tapageuse aussi ainsi la vie.


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Tu ne sais pas

Je fais le geste pour aller vers toi
Pour ne pas laisser le faire
Je dis ce que tu ne veux pas
Tu soupires
Tu ne voudras jamais plus aller en arrière
Tu dis que rien n'est comparable
Tu veux le repos de ton âme

Je fais le geste pour aller te dire
Mais tu ne sais pas
Cela je ne peux te le dire
Tout cela derrière mes apparâts
Reste la porte de ma prison
Celle qui peut être sauve
Moi.




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Mes petits pas vers moi sont inaccessibles

Pourquoi est-ce que je pleure sur un peu tout aujourd'hui ?
Parce que c'est toujours après
Et il y en a encore
Et il en reste toujours trop
Et il y en a tellement
Et tout est tout entièrement
Et rien n'est à la mesure
Et toute cette vie démesurée
Frappe aux carreaux
Dépasse les vitres
Parce que c'est encore
Parce que cela déborde
Toujours autant.

Et je ne suis rien
Ni miettes ni parcelle
Ni petit ni grand.











...

jeudi

Sablez-moi



Dans le sable elle danse
Elle est heureuse pour toujours ce jour

Son coeur s'est ouvert et a bondi dehors
Il court dans les chants de la prairie, des bois
Le grand chêne puissant

Elle a refait le chemin plusieurs fois ses chaussures à la main
Elle ne pouvait plus s'en passer
Il n'y avait qu'elle
Et puis sous les fleurs elle s'est couchée
Cachée, invisible des autres passants qui ne savaient pas

Et d'un bleu vaste sans faille au dessus
Son âme a pris les voiles.


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Chaleur humaine


Ombres
Elles me suffisent
Etre au dehors au travers des branches
Accroché le soleil
Moi parasol ambulant
Se déliter
Ce matin un champ de fleurs de camomille sauvage m'attend
Lumière


T'embrasser douce
Volatile
Chaleureusement.



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mercredi

Antre et moi, la passe.




Juste entre
Voir
Se dessinent l'à peine
Peine posée
Qui cherche prise

Juste l'entre'aperçu
Suffit
L'entre'croire
Sans peine

Juste cru
Et vite faire la sourde
Oreille tendue vers bruits de vie
Vide tenu

Retrouver l'entre
Antre attendu de mes illusions
Optique d'un abandon
La réalité passe
Son tour
Je prends.


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lundi

Dans les feuillages elle ne sait pas

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Elle ne sait pas
Combien de pas
Elle dort la nuit
Elle s'entoure
Malgré le jour il fait jour
Elle ne sait pas
Elle est faible
Elle creuse dans sa mémoire
Elle avance et recule
La musique la prend
La prend et la dépose
Sur cette joue se pose
Le baiser d'elle-même
Celui

Le dernier


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Un feu dans la nuit, la clairière s'allume

.
Et rien, rien ne sauverait son éternité
La route hésitait entre deux côtés.
Une coulée lumineuse l'habitait
Le matin, la nuit, le jour
Dans ses rêves elle faisait
Elle pétrissait des contours
Rien parfois la peur
Juste une lenteur

Elle n'a rien
La route a choisi pour elle
Elle avance lentement
Elle ne peut plus revenir en arrière

Dans la nuit toute solitaire
Les accompagnés
Elle décrit une dernière courbe
Dans un geste éclairé

Passe
La route avait tranché
Elle allume un feu, il faudra tout y jeter.
Et vivre ou mourir.


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dimanche



J'étais au ras du sol parcourant les fougères
Et le vent dedans
Je voyais vert, vert, vert.
Au moment de partir, continuer ce chemin qui m'abrite tant de fois
Je lève la tête, différemment
Je le vois.
L'arbre qui dansait au dessus de moi.


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samedi

Outre le temps, laisse la trace


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J'ai franchi des rivières, j'ai franchi des vallées
Lasse je trainais négligemment mes habits, mal fagotée.
Sur mon cheval je passais les barrières sans jamais m'arrêter.

Dans un creux quelque part, j'ai laissé une marque
Où que j'aille je pense à elle, à la retrouver
Quand je reviens sur mes pas je vais vers cette eau là.

Je laisse la tumultueuse
Je marche pieds nus sur les rochers
Je saute, je m'élance,
Je retombe un peu dans l'eau glacée
Puis mon rythme ralentit car je veux être sûre.

Il y a une petite cascade
L'eau y est translucide on la boirait
En dessous, à côté des mousses, il y a un recoin entre deux pierres
L'une très pâle, de calcaire
L'autre foncée, un granit rapporté.

Il faut d'abord caresser
Encore et puis encore
Et écouter
Le bruit des oiseaux est-il le même ?
Le rythme de la cascade a-t-il changé ?

Les pieds nus dans l'eau réfrigérante tu pourrais t'impatienter.
Las, tu pourrais même bousculer
Le précieux trésor d'entre les pierres que tu es venu chercher.




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jeudi

Quand tout sera simple

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Deux papillons font le dos rond
Ils discutent
Autrefois ils ont été
Toi et moi
Aujourd'hui ils volètent dans l'espace d'un brin d'herbe
Et ils rient
Ils se souviennent d'une vie un peu trop difficile
L'un et l'autre ne se connaissaient pas
Aujourd'hui pour une vie ils sont amis
Ils rient
Le dos rond, les ailes en pointes, ils font les danseuses sur les branches
Se courent après et se cachent sous les feuilles
Ils rayonnent au soleil du matin au soir
Parés de l'éphémère.

C'était donc cela la vie ?
Se disent-ils, ravis

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mardi

Faits pour vivre

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Aimer pour grandir
Qui a dit que j'étais douée ?
Aime, c'est tout ce qui reste quand il ne reste plus rien
Elle disait.
Elle me répétait sans cesse de n'en faire qu'à ma tête si j'étais sûre de moi.
Si tu es sûre, va.
Elle voulait que je soies libre, envers et contre tous.
Que je rattrape son temps perdu à elle, où femme elle avait trop peu été.
N'écoute rien ni personne, suis ton chemin et sois confiante.
Il te diront des bêtises, ils te diront que tu as tort, n'écoute rien.
Va au courant de tes envies, de ta force.
Ma mère parlait ainsi, ou me faisait comprendre.
Elle a pleuré de me voir partir
Elle a pleuré de me voir grandir si vite et loin d'eux
Pourtant c'est tout comme elle avait dit.

Tôt très tôt, j'étais prête.
Et pour la vie j'étais faite.

Plus tard j'ai passé une année à lui dire de partir, de lâcher
Tôt, trop tôt c'était toujours trop tôt, pour elle
C'est la vie qui ne voulait pas la laisser
Et moi je ne comprenais plus de quoi cette vie était faite
Et quel sens donner à chaque seconde de cette lente agonie.

Alors juste aimer ?
Oui, je me suis rappelée
Aime, c'est tout ce qui te reste...
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Ô Piano

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Le piano chez ma grand-mère.
Je jouais à l'heure de la sieste et avec quelques doigts une harmonie se faisait.
Sous les lustres du grand salon face au port.
Les rideaux cherchaient l'ombre.
Les corps se relâchaient pour se relever plus tard dans l'après-midi chaude.
Je m'ennuyais à cette heure et je restais longtemps sur le clavier refaisant ma vie de petite fille.
Dans la musique il n'y a que toi et toi et une immensité de voyages.
Un ruban déroulé qui dévale une colline.
Des dentelles

Une petite fille qui voit déjà ce grand salon et les peintures florentines au plafond.
On l'appelle. Le couloir est immense aux carreaux rouges.
C'est un temps où les parents sont encore là.
L'un et l'autre.
Le sable est à portée de ses pas. Il y en a plein la maison.
Chaque coucher de soleil est une fête.

On le regarde plonger jusqu'au bout et dans les yeux de sa mère il y a quelque chose
Elle ne saura jamais trop quoi exactement.
Est-ce l'exil, est-ce l'abandon face à la vie qui creuse ?
Est-ce autre chose.
Est-ce ce trop qu'elle portait et tout ensemble cette frénésie de dire ?
Est-ce un amant, un souvenir, est-ce toute cette envie dont elle sait qu'on ne peut tout vivre ?
Est-ce la mort qu'elle savait et qu'on noyait dans cette boule rouge ?
Est-ce cet au delà où elle irait un jour ?

Au piano la petite fille rêve. D'un autre monde.




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Tam tam

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L'amour bat tambour car rien d'autre il ne sait faire.
Non l'amour fait tout
Même l'envers.

Oui, l'amour bat tambour et il dit tout.

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lundi

Jour comme chez toi

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Comme ballotée béate
Il y a des jours souriants
Le pire c'est qu'on ne sait pas comment ils ont trouvé la clé.

Leur laisser un mot, leur dire de revenir.

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Un jour se dire




Un jour ainsi elle s'était faite, écrivant.
Elle écrivait des bouts d'elle à tout venant.
A des inconnus perdus d'une toile.
Des rendez-vous secrets.

La vie, s'était-elle dit, était ainsi faite,
de morceaux que jamais l'on ne voit.

Elle se donnait sans apparat.
Le flot était tranquille et vif.
Personne ne la reconnaissait. 

C'est ainsi que la vie est faite,
elle se disait....




PS. Des courriers elle en avait tant écrit. Un jour elle fut  très lasse du manque de réponse. Parfois elle ne se savait plus vraiment qui étaient ses amis.
Le temps, alors, serait à l'indécence.

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dimanche

Au péage impuissant de ma lenteur.

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Que la douceur soit
Dans ce matin qui m'environne
Frais puis soleil puissant

Je reste sans rien faire
J'ai retrouvé ce goût
Je veux renouer avec l'absence
La longitude de ma gratitude
La force sans but
Le but sans objet

J'écarte un peu les volets et je sais
La désespérance ma compagne
Installée au delà de mes souhaits
Dans son hamac je la berce
Et c'est moi qui repose
Entière

La main tendue qui n'attend rien
Les yeux perdus qui trouvent
La nature abondante de la vie
Le ciel, toi, des nuages

Rêverai-je encore de nous ?
Chacune d'elles a un droit de passage
Mes envies.


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vendredi

Je ne me sépare pas

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Je garde très longtemps les bouquets de fleurs.
Je leur offre ma maison, mon abri, avec eau puis sans, s'il le faut.
Je les laisse s'éprendre et se laisser aller comme chez elles.
Les fleurs deviennent amies et puis tableau de maître et déesses des transformations.

Je tiens cela de Viviane qui était la mère d'une amie et peintre.
Chez elle, à quinze ans, je découvre des hortensias séchés dans des vases et je les revois sur ses tableaux.
Je suis sous le choc, émerveillée et surprise.Quelque chose s'imprime dans mon cerveau.

Depuis je laisse tout en état, longtemps.
C'est cette transformation, sans doute, qui est reine chez moi, et que je suis heureuse d'abriter et d'accueillir  en elles.
Et belles elles sont et belles elles restent et je leur dis.
Vieille ? Défraîchie ? Séchée  ? Libérée de ses pétales ? En son coeur dévoilée ?

Reste avec moi. Je te caresse et te berce. Tu es. Je suis.
Jusqu'au bout.


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jeudi

Indomptable, sans but





Une fois, deux fois,
Le foulard de soie qui prît l'avion

Une année et puis l'autre
Les cheveux qu'il voulait et qui n'y changèrent rien

Les cheveux qu'Ella de soi et qui vont bien
Qu'elle regarde avec un grand sourire taquin

Aujourd'hui s'amuser
Se demander jusqu'où les gens sont rigolos
Jusqu'où les gens ne savent pas dire leur joie

Faire éclater des tambours
Bombe à retardement sans contours
Amour

Ne jamais se retenir
Dans les creux sonnent mes bosses

Ecrire
Rire
Rire 
Et t'écrire.

Rire.


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L' Autan, le sirocco, va, lent et fort et trop

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Douce chaleur du vent
Il colle, éloigne et prend.

Mon coeur languissant se laisse aller.

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mercredi

Léve les yeux

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Tout est simple
Aucun jour ne ressemble à un autre
Aucun
Pour en être sûr, regarde le ciel chaque jour.

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Toi

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Un amour impossible
Et toi

Qui me laisse partir mais ne peut se passer de moi

Un amour impossible qui serait toujours là
Et toi.

Qui a su trouvé la juste place entre mes délires et ma fragilité

Un amour impossible
De ceux qui durent mais ne restent pas

Et toi
Qui ne t'étonnes plus de rien et de tout
Et qui veut toujours s'amuser avec moi

Je te demande
"Mais qu'est ce que je t'apprends, qu'est ce que je t'apporte ?"
Tu me réponds :
- La Joie.

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mardi

Femmes des îles


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Dans ces lieux où trop s'impose
Où tu n'es qu'une parcelle

De ce balcon je regarde bien autre chose
Serais-je là ?

Je n'ai jamais trouvé de réponse
Je suis soulevée et tout est autre

La réalité se vante de m'avoir trompé
Dans ces lieux je ne maîtrise plus

L'étreinte est profonde
Le goût d'avoir perdu

Sur le balcon nous regardions toujours le monde
C'est une habitude que nous avons

Dans ce lieu de mémoire, un lieu où débutât mon histoire
Un lieu sans lequel je ne serais pas de ce monde
Un lieu d'ancêtres et je ne sais ce qu'ils me veulent
Insulaires ou partants
Leurs chevauchées, leurs exils

Dans ces lieux je ne peux m'abandonner
Je dois me retenir
Je vais seule dans les sentiers
A l'affût d'une autre.

Partir, revenir.

Sur ce balcon tant de vies sont passées.
Touche la rambarde, lève les yeux, scrute face au soleil, la main à plat au dessus des sourcils
Ce geste légendaire

Raconte.


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Dans ces lieux

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L'adieu maternel

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Comme un zeste de lumière intérieure je me penchais vers elle
Au glas de sa vie
Rêvant de lui donner le courage de partir


Eclairée.





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lundi

Et en fin

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Dans ta main quatre corolles carmin
Lignes de flottaison
Emportant ta raison fanée
Toute coquelicotée.

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Coquelicot blues

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Tu me laisseras vivre dans tes nuits
Coquelicot de peu, sans bruit
Tu me verras apparaître dans un champ rouge
Au coeur noir éveillée
Tu me verras déshabillée



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Coquelicot song

 .

Tu me laisseras voler coquelicot
Le savoir n'être rien comme lui
Plantée dans tes yeux sans bruit
Tu me laisseras je te dis
Tout être pour un peu
Tout, tout est ce que je veux.

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dimanche

Vos signes


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A vous qui passez et me laissez un signe

Sachez que vous me faites du bien

Ici est mon abri sous la tonnelle
Nous y buvons alors un thé léger
Pieds nus et ravis
Ravis du silence et des bruits lointains
L'à peine partagé

Et c'est beaucoup





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Un matin chaud, je me rappelle

Les petits matins des journées chaudes ont ce goût.
Ce goût indéfinissable de lendemains
Ils m'ont nourri enfant déjà
Dans l'île maternelle nous aimions nous lever tôt puis partir au marché des senteurs de légumes et de maquis.

Trente ans plus tard dans l'Asie moite et épaisse je ne savais pas assez en profiter.
Nous étions, surtout toi, encore trop au rythme d'un Occident.

Aujourd'hui je saurais être au temple à 5h avec les collègues
Aujourd'hui j'ai compris et j'ai vu tant de sombre dans mes angles que je cherche au plus tôt le surgissement de la lumière

Qu'il fasse frais ou qu'il fasse chaud

Aujourd'hui je saurais être au temple avec mes amis boudhistes de Thaïlande ou du Laos à 5h
Puis manger une soupe ou des beignets et puis du riz délicieux et parfumé avant d'aller travailler
Aujourd'hui je saurais mieux à 18h avoir mangé légumes et coriandre et piments et à 19h vaquer en pyjama dans la rue, avec les habitants de mon village, du talc sur le visage

Puisque c'est mon rythme et que c'est le tien 
Maintenant
Puisque tout est différent

Maintenant
Il y a vingt deux ans
Maintenant
Tu me regardes avec tout l'amour du monde
Un amour que nous pressentions mais qui a fait de l'endurance
Qui a laissé faire et aimé d'autres
Qui a accepté la distance et la douleur

Maintenant
Nous sommes au rythme de l'Asie où nous nous sommes vus pour la première fois
Aujourdh'ui
Tu me regardes hier et je vois l'amour qui a traversé nos frontières

D'une limpidité sans détour
D'une maturité d'enfant qui est sûr de ses rêves

Maintenant.

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mercredi

Le goût de se surprendre

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Il ya
Il y a comme ce petit goût d'une envie de battre des ailes
De se laisser aller et s'amuser

Il y a ce petit goût qui refait surface
Bulles d'air colorées.

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