vendredi

Je ne me sépare pas

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Je garde très longtemps les bouquets de fleurs.
Je leur offre ma maison, mon abri, avec eau puis sans, s'il le faut.
Je les laisse s'éprendre et se laisser aller comme chez elles.
Les fleurs deviennent amies et puis tableau de maître et déesses des transformations.

Je tiens cela de Viviane qui était la mère d'une amie et peintre.
Chez elle, à quinze ans, je découvre des hortensias séchés dans des vases et je les revois sur ses tableaux.
Je suis sous le choc, émerveillée et surprise.Quelque chose s'imprime dans mon cerveau.

Depuis je laisse tout en état, longtemps.
C'est cette transformation, sans doute, qui est reine chez moi, et que je suis heureuse d'abriter et d'accueillir  en elles.
Et belles elles sont et belles elles restent et je leur dis.
Vieille ? Défraîchie ? Séchée  ? Libérée de ses pétales ? En son coeur dévoilée ?

Reste avec moi. Je te caresse et te berce. Tu es. Je suis.
Jusqu'au bout.


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