vendredi

Statue de pierres


Parfois pour ce qui te semblerait rien je deviens statue de pierres
Le sang ne circule plus dans ma vie, ma joie est blafarde
Ce sang est froid et je suis retraite défaite pétrifiée
Pour ce qui te semble rien parce que tu n'es pas 
Tu n'es pas celle qui bat en moi
Le vide se remplit tout à fait de cette impossibilité
Cette maladie je sais mieux la reconnaître
Je dois la laisser couler
Je me tais dans la maison, je me tais dehors, je me tais dedans, je me tais dans la voiture, je ne veux plus faire les courses, je n'ai rien à regarder et rien à faire. 
Je ne suis tout simplement pas là. Je dois être seule sans tes regards qui regardent un vide, une absente
Et tu ne sais pas
Personne ne sait nos absences, ce trépas de l'âme, cette inquiétude qui perle et ne peut respirer à moins de tout emporter
Statue de pierres se tait
Attend son déluge, attend que les symptôme passent,  que la mémoire interne ait fini son trajet, que remonte la bulle de la noyée sur place.
Et je souris à nouveau et tu ne sais rien
Tu ne sais rien et c'est très bien
Je ne veux personne dans ce terrible voyage
Moi c'est bien trop déjà.

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5 commentaires:

  1. Je connais ça. Je comprends ça. Je vis ça. Mais tu le dis mieux. Et puis ça passe. Et c'est tant mieux.

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  2. Pensée déposée
    un cœur bat, tambour de vie.

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  3. Attentive lectrice que toi.

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  4. Paola, les mots en gorge parfois trop serrés.

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  5. Merci à vous deux, si sensibles.

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