mercredi

Contre toi cette joue d'un moment pas d'autre

J'ai pensé à une joue contre une joue
Comme cela, d'une douceur de soie

Je serai derrière toi, tu seras assis(e)
Je serai dans ton dos, lente, lentement
Je m'approche en me courbant
Tu le sais tu le laisses faire
Je ne vois pas ton sourire mais il s'installe gourmand

Doucement je t'entoure de mes bras
Autour de tes épaules qui se donnent, lourdes, sans retenue
Car le corps a changé
Il écoute

Je me penche vers toi, le long de ton cou
Nos cheveux se frôlent
Un petit bruit dans les oreilles
Le froissement de nous

Et puis juste au bon moment et sans chercher rien d'autre
Je colle ma joue contre la tienne
Le sourire a grandi, il pourrait presque rire
Rire de la simplicité et de tout ce qui s'accorde en cet instant précieux

Ne plus bouger
Lire au dedans, oreilles collées qui se respirent
M'appuyer un peu
Te courber à peine pour me porter au coeur
De cette pression légère, de ce poids talentueux

Pourrais je m'empêcher de tourner la tête pour t'embrasser ?
Il le faudrait
Pour que tout reste imprimé là
Avec chacun à sa manière
La liberté d'inventer la rencontre sans son trépas

Mes bras autour de tes épaules
Une minute, une seconde où la vie bat
Et ce son plus que tout autre
Est celui qui nous va.



.

3 commentaires: