dimanche

La journée particulière de haut en bas

.
Hier sans aucun doute une journée particulière.
J'ai reçu un courrier, j'ai déchiré une lettre.

Tu m'as enfin donné des nouvelles. 
Toi l'amie de longue date, celle dont on dit " Vous êtes soeurs ? " au terrasses de café où nous rions.
Mais je t'avais fait de la peine il y a un an tout juste. Je n'avais pas compris à quel point tu avais besoin de ma présence. J'avais mal vécu cet nième séjour dans cette ville normande où trop de chagrins m'attendent au coin des maisons et je t'avais écrit " Je ne vais pas revenir bientôt".
Devastée, tu m'avais imposé un silence, une petite mort.

Je me demandais si je devais vivre sans toi. Je te connais, tu as un sacré carafon et, contrairement à moi, tu ne reviens guère vers ceux dont tu te débarrasses un jour. Tu romps et tu avances. Moi j'aime encore, pour toujours et je recrées des ponts entre hier et vers le futur, j'en ai besoin. Je pars et je reviens, c'est ma façon d'aimer.
Tu n'es pas comme cela. Nous en avons parlé, car nous parlons de tout, de tout.

J'attendais donc. Presque silencieuse sauf en pensées. Et il y a un mois je t'ai laissé un message au boulot, sur le répondeur. Quand tu ouvres ta boutique, ta nouvelle vie, ton choix, ( si audacieux et si réussi !)...tu les lis. J'ai appelé sachant que personne n'y était et que tu pourrais aussi m'effacer à ta guise.

Et ce jour particulier d'hier... toi aussi tu m'as fait signe. Ah ?
Une carte et de Venise, en prime. Comme j'ai souri !
Un arc-en-ciel.

La lettre que je t'ai écrite, je l'ai déchirée ensuite.
Tu dis souvent " Ta notion de temps n'est pas celle des autres"
Trop spontanée, trop impatiente, et trop imposante et trop en attente et trop et trop...
La lettre d'amour que je t'avais écrite en retour était trop forte et fébrile.
Je sais que tu préfères les face à face, comme moi, et je ne veux plus t'écraser de "ton égoïsme" comme tu m'as dit. Je ne veux pas non plus creuser les digues et te faire pleurer car je sais que quand nous pleurons maintenant c'est un orage, une hécatombe.

Alors je trouverai la façon douce et simple. "Discrètement" sera-t-il le mot que j'apprendrai un jour ?
Pourtant nous sommes tout sauf cela, toi et moi.

L'amitié est comme l'amour. Je le savais déjà. Je le sais tout à fait.

Tu dis parfois que s'il fallait tout recommencer ce serait avec une femme... Et peut être avec moi.
Je ne t'ai pas assez écoutée.
Je suis encore là, tu le sais.
Et pour tout.
Nous le voulons.
Toi aussi qui est là et qui lis, tu le sais.


Etre
Encore là
Les uns pour les autres
Et surtout ce qu'on ne sait pas.

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire